EUROPAN 15
2019
Site : CHAMPIGNY-SUR-MARNE
Le projet vise à établir une transition de la « zone » d’activité qui longe la friche de la VDO vers un quartier mixte.
Le projet part de la conception d’une ville hyper-industrielle avec un maillage productif hiérarchisé. Cette cité hyper-industrielle permet d’entamer une économie circulaire basée sur la construction.
L’évolution vers un quartier mixte est imaginée instinctive et libre. C’est pour cela que le projet ne se base pas sur un plan bâti rigide issu d’une volonté définitive ; le projet est davantage « un projet-processus » basé sur une typologie parcellaire-bâti mutable, densifiable, adaptable.
Le projet part de la conception d’une ville hyper-industrielle avec un maillage productif hiérarchisé. Cette cité hyper-industrielle permet d’entamer une économie circulaire basée sur la construction.
L’évolution vers un quartier mixte est imaginée instinctive et libre. C’est pour cela que le projet ne se base pas sur un plan bâti rigide issu d’une volonté définitive ; le projet est davantage « un projet-processus » basé sur une typologie parcellaire-bâti mutable, densifiable, adaptable.
1. Un projet de maillage, un maillage productif
Un maillage hiérarchisé, à plusieurs strates :
Un maillage hiérarchisé, à plusieurs strates :
- V1 : L’avenue principale : c’est une voie linéaire, une voie à 4 vitesses (piéton, vélo, voiture, bus), une voie logistique primaire ;
- V2 : Les voies secondaires : elles sont parallèles à la grande avenue, ce sont des voies logistiques qui desservent les activités existantes, elles sont des voies pittoresques avec un tracé sinueux ;
- V3 : Les voies transversales EST-OUEST : ces voies douces sont uniquement réservées aux piétons, et aux véhicules électriques destinées au dernier kilomètre, elles décrivent des formes en rocade.
- V4 : L’armature paysagère : cette armature permet de conserver un corridor végétal existant avec des jardins partagés, elle constitue une rue arrière pour les parcelles traversantes.
- De passer d’une voirie d’activité fait de boucles et de culs de sac à une voirie continue ;
- De remplacer des voies routières en voies piétonnes. Cela va dans le sens du développement durable et cela permet d’optimiser le foncier.
- Les voiries transversales EST-OUEST prennent la forme approximative de semi-rocade reliant des voies radiales : elles relient la D233, l’avenue principale et la D4 ;
- Ces voiries ont également un rôle logistique : elles permettent d’effectuer le dernier kilomètre depuis les entrepôts logistiques, situés sur l’avenue, jusqu’aux rues départementales.
2. Un catalogue parcellaire-bâti
Le projet foncier se décompose en 2 longues bandes d’ilots :
Une bande d’ilot d’une profondeur de 60m, entre l’avenue principale et l’armature paysagère;
Une bande d’ilot d’une profondeur d’environs 30m, entre l’armature paysagère et la rue arrière logistique.
De cette forme d’îlots, dans l’idée d’un urbanisme sans programme sur le long terme ou du moins sans plan bâti prédéfini, est proposé un catalogue de typologie parcellaire-bâti.
Le projet foncier se décompose en 2 longues bandes d’ilots :
Une bande d’ilot d’une profondeur de 60m, entre l’avenue principale et l’armature paysagère;
Une bande d’ilot d’une profondeur d’environs 30m, entre l’armature paysagère et la rue arrière logistique.
De cette forme d’îlots, dans l’idée d’un urbanisme sans programme sur le long terme ou du moins sans plan bâti prédéfini, est proposé un catalogue de typologie parcellaire-bâti.
3. Densification circulaire
Le bâti d’activité est souvent réduit à un hangar. Il ne possède pas d’étage, il se compose d’une structure en portique d’une vingtaine de mètre, d’une enveloppe en bac acier. Le bâti se situe souvent au milieu de la parcelle, évitant la mitoyenneté. Le fond de parcelle n’est pas construit et constitue un arrière. Il s’agit donc de trouver un moyen de densifier et intensifier la production tout en gardant une activité productive continue.
Ainsi il a été imaginé une densification circulaire, c’est-à-dire une densification basée sur une économie de construction circulaire.
La densification se fait en plusieurs phases successives. Cette densification marche en binôme avec d’un côté, à l’ouest de l’armature paysagère, les parcelles d’activité existante, et à l’est de l’armature paysagère, les parcelles nouvellement crées.
Le bâti d’activité est souvent réduit à un hangar. Il ne possède pas d’étage, il se compose d’une structure en portique d’une vingtaine de mètre, d’une enveloppe en bac acier. Le bâti se situe souvent au milieu de la parcelle, évitant la mitoyenneté. Le fond de parcelle n’est pas construit et constitue un arrière. Il s’agit donc de trouver un moyen de densifier et intensifier la production tout en gardant une activité productive continue.
Ainsi il a été imaginé une densification circulaire, c’est-à-dire une densification basée sur une économie de construction circulaire.
La densification se fait en plusieurs phases successives. Cette densification marche en binôme avec d’un côté, à l’ouest de l’armature paysagère, les parcelles d’activité existante, et à l’est de l’armature paysagère, les parcelles nouvellement crées.
4. Urbaniser et habiter l’îlot productif
Une typologie de bâtiment productif, compatible avec l’habitat.
Les entrepôts industriels et logistiques doivent être construits de telle manière que l’on puisse construire des logements sur leur toiture. Cela demande une trame de portique calée sur une trame standard de logements, qui puisse également être réversible en bureaux (une épaisseur bâti de 13m avec un système poteau-dalle). Le bâtiment d’activité possède une toiture accessible permettant de transformer, le cas échéant, la toiture des entrepôts en espace libre réservé à la distribution des logements.
La structure devient ici un élément au service de la mutabilité.
Une typologie de parcelle productive, connectée à l’espace public.
Les parcelles sont traversantes avec une mitoyenneté assumée. Les deux façades du bâti d’activité sont largement ouvertes sur l’espace public. Une façade sur la rue avec de larges portes sectionnelles vitrées pour l’accessibilité des camions. Cette façade est tramée de tel manière à intégrer de potentiels futurs noyaux de circulation qui desserviront des logements (ou des bureaux). Une autre façade ouverte sur le mail paysager permet à l’activité d’être vue.
Une typologie de bâtiment productif, compatible avec l’habitat.
Les entrepôts industriels et logistiques doivent être construits de telle manière que l’on puisse construire des logements sur leur toiture. Cela demande une trame de portique calée sur une trame standard de logements, qui puisse également être réversible en bureaux (une épaisseur bâti de 13m avec un système poteau-dalle). Le bâtiment d’activité possède une toiture accessible permettant de transformer, le cas échéant, la toiture des entrepôts en espace libre réservé à la distribution des logements.
La structure devient ici un élément au service de la mutabilité.
Une typologie de parcelle productive, connectée à l’espace public.
Les parcelles sont traversantes avec une mitoyenneté assumée. Les deux façades du bâti d’activité sont largement ouvertes sur l’espace public. Une façade sur la rue avec de larges portes sectionnelles vitrées pour l’accessibilité des camions. Cette façade est tramée de tel manière à intégrer de potentiels futurs noyaux de circulation qui desserviront des logements (ou des bureaux). Une autre façade ouverte sur le mail paysager permet à l’activité d’être vue.
5. De la ville hyper industrielle à la ville instinctivement mixte et dense
La ville hyper industrielle :
Sur le court terme, la ville est programmée avec une répartition des programmes de logements et d’activités avec une forte majorité d’activité industrielle. L’idée est de développer une forte activité dans le domaine de la construction avec :
Des usines de recyclage comme une fonderie par exemple qui recycle le métal des bacs aciers des entrepôts existants.
Des sites post-manifacturing, qui effectue une dernière transformation des produits
Des entrepôts de stockages, qui peuvent stocker par exemple les portiques des entrepôts existants, avant d’être réutilisés.
Des entreprises de construction, comme des entreprises de charpentes bois, des entreprises spécialisées dans le mur en pisé, ou autre..
La ville instinctivement mixte et dense
Sur le long terme, on imagine que la mixité des programmes s’introduit de manière spontanée et libre. La ville hyper-industrielle décrite précédemment va permettre la construction locale de cette ville mixte et dense. La ville s’auto-construit.
Instinctivement, les programmes s’affineront, changeront de destination. Les logements se convertiront en bureaux ou inversement. Les activités industrielles se transformeront en équipements publics ou en grands centres commerciaux. Les entreprises de constructions se transformeront en activités logistiques. Les RDC accueilleront du commerce de proximité.
La ville hyper industrielle :
Sur le court terme, la ville est programmée avec une répartition des programmes de logements et d’activités avec une forte majorité d’activité industrielle. L’idée est de développer une forte activité dans le domaine de la construction avec :
Des usines de recyclage comme une fonderie par exemple qui recycle le métal des bacs aciers des entrepôts existants.
Des sites post-manifacturing, qui effectue une dernière transformation des produits
Des entrepôts de stockages, qui peuvent stocker par exemple les portiques des entrepôts existants, avant d’être réutilisés.
Des entreprises de construction, comme des entreprises de charpentes bois, des entreprises spécialisées dans le mur en pisé, ou autre..
La ville instinctivement mixte et dense
Sur le long terme, on imagine que la mixité des programmes s’introduit de manière spontanée et libre. La ville hyper-industrielle décrite précédemment va permettre la construction locale de cette ville mixte et dense. La ville s’auto-construit.
Instinctivement, les programmes s’affineront, changeront de destination. Les logements se convertiront en bureaux ou inversement. Les activités industrielles se transformeront en équipements publics ou en grands centres commerciaux. Les entreprises de constructions se transformeront en activités logistiques. Les RDC accueilleront du commerce de proximité.
6. La temporalité du projet
Il faut se libérer de l’idée du produit fini, sculpté dans le marbre, figé dans la pierre ; il faut rester humble, et accepter un remodelage constant de la ville et de son architecture. Par ailleurs, redonnons une chance aux grands îlots de logements avec leur capacité de densification et de mixité, redonnons une chance aux parcellaires, vecteur de mutabilité pour la ville, et redonnons une chance à la mitoyenneté synonyme de complexité et de richesse.
Mais surtout ne laissons pas de côté la question de la temporalité qui façonne, répare, enrichie, améliore nos villes.
L’architecte, à force de vouloir marquer son temps, ne sait plus construire avec le temps.
Il faut se libérer de l’idée du produit fini, sculpté dans le marbre, figé dans la pierre ; il faut rester humble, et accepter un remodelage constant de la ville et de son architecture. Par ailleurs, redonnons une chance aux grands îlots de logements avec leur capacité de densification et de mixité, redonnons une chance aux parcellaires, vecteur de mutabilité pour la ville, et redonnons une chance à la mitoyenneté synonyme de complexité et de richesse.
Mais surtout ne laissons pas de côté la question de la temporalité qui façonne, répare, enrichie, améliore nos villes.
L’architecte, à force de vouloir marquer son temps, ne sait plus construire avec le temps.